lundi 16 juin 2008

On a tous cette tendance à assouvir notre soif de la vérité . On tente inconsciemment de dénicher les mystères que la vie cache, et d'écarter le voile sur les faits afin de mieux comprendre . On idolâtre la vérité et on répugne le mensonge par nature, puisque c'est "pas bien" , c'est nuisible, indésirable ... On a beau se convaincre de l'inutilité d'un éventuel mensonge, on en commet tout le temps . Qu'il soit engendré par la haine, l'égoïsme, l'affection, la politesse, la peur la colère ou l'orgueil, ça reste un mensonge . On se dit : mieux que la vérité n'existe pas et pourtant ,dans la plupart des cas ,quand cette vérité se dévoile on regrette l'avoir cherchée ... on la trouve beaucoup plus amère que ce que l'on a imaginé et par conséquent on a du mal à la digérer . Le dilemme est redoutable, on tombe dans l'embarras du choix si la vérité aussi bien que le mensonge sont susceptibles d'affecter négativement la vie de l'individu . On déguste le mensonge au présent, on le croit , parce qu'il plait , ça nous satisfait . A un instant postérieur, lorsqu'on se confronte à la vérité, on est complètement déçu, on se retrouve choqué, blessé , incapable de se relever ... On ramasse péniblement les débris éparpillés sur notre chemin . C'est qu'on y a tellement cru ! A ce beau mensonge qu'on a si bien construit , mais qui finit par se révéler de toute façon . Parfois on se ment nous même et on se croit . On s'y accroche , on se convainc . On trouve l'échappatoire dans la toile mensongère que l'on a tissé . Elle se consolide de jour en jour, a tel point qu'on n'admet plus ce qui contredit nos attentes et espérances, la vie devient alors une fiction, un monde virtuel hypocrite . On ferme exprès les yeux sur la vérité , on la contourne de mille façons parce qu'elle déplait et on recourt à l'unique exutoire qui est de se mentir pour continuer à sourire . Sans doute, mentir devient parfois un besoin Vital . Tout repose sur sa perfection . Il doit être vraiment bien formulé pour l'avaler sans avoir trop de remords notamment si l'interlocuteur est perspicace . Quand on parvient à convaincre et à faire croire aux autres ses mensonges, on se voit en position de force, on ressent une satisfaction énorme et on déguste avec un malin plaisir la naïveté et la confiance de l'autre . Ce qui est évident c'est que ces sensations disparaissent après, et la conscience revient et condamne l'âme au regret . On observe les répercussions de ses paroles fallacieuses et on se tait . Si la conscience ne réagit pas, ce qui est moins évident , mais aussi très fréquent, on n'interviendra jamais pour fixer les choses et on n'assumera jamais les conséquences . On s'en fout tant que ça nous arrange et peu importe si ça nuit aux autres ! Mentir devient un art, il est même de toutes les couleurs, toutes les nuances, allant du blanc jusqu'au noir !
Etant petite, j'avais hâte de devenir "quelqu'un'' . Maintenant, je veux devenir non pas ''quelqu'un'' tout court, mais aussi quelqu'un de "bien" . Il se trouve que je ne le suis pas vraiment . Ou du moins, c'est ce que j'ai entendu dire à mon propos . J'ai la résolution de changer . Ne dit t-on pas que lorsqu'on veut on peut ? Oui je le veux bien et je travaille dessus . Peut être que j'y parviendrais, peut être pas ! Je commencerai par atténuer mon allergie aux commérages féminins futiles et insensés pour être plus acceptée . Qu'en dites vous ? J'essayerai de devenir plus diplomate et donc hypocrite vis à vis des gens qui me dégoûtent . Ingénieuse résolution n'est ce pas ? Ah je minimiserai également le taux de romantisme et de sensibilité qui me caractérise . C'est qu'il s'avère qu'il n y a pas de place pour une personne comme moi dans ce monde, froid, robotique et sans imagination . Ceci dit, j'ai bien l'intention d'entrer dans les normes internationales . J'apprendrai aussi à remercier les ingrats, à rendre service aux profiteurs et à tolérer les idiots . J'ai également constaté que pour devenir "bien" de nos jours, il faut savoir se taire et laisser parler les gens ''puissants'', s'éclipser et permettre aux tyrans de te piétiner . Sans oublier que pour changer , je devrais certainement arrêter de penser, oui, c'est ce qu'on me répète sans cesse . Stopper le plus important processus caractérisant l'être humain, et se faire passer pour un sot, n'est ce pas intéressant ça ?! Ah , je penserais aussi à mettre un terme aux ''Non'' que je n'hésite pas à balancer à toute occasion . J'accepterai volontiers les compromis et je consentirai à n'importe quoi sans réfléchir, puisqu'il le faut . Je dirai des ''Oui'' à tort et à travers, pour éviter les conflits et je mettrai de côté l'une des plus précieuses valeurs humaines qu'est l'orgueil . Tout ceci pour faire plaisir aux salopards et aux sadiques qui ne valent rien du tout . Pour devenir "bien'' il faut faire plaisir à ceux là, qui constituent d'ailleurs la majorité de l'espèce humaine .Sans blague, n'est ce pas un énorme sacrifice, ça !?
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dimanche 15 juin 2008

Mon encre est mes larmes, ma plume c'est mon âme.

Il m'arrivait souvent, de sombrer dans une mélancolie sans pareille , et à force de trop chercher des réponses, j'oublie quelles en étaient les questions .Je ne suis tout de même pas cet être sombre, qui vénère la solitude et qui attend sa fin avec impatience . Non ! Je suis optimiste quand les circonstances décident de la sorte, et sociable quand l'envie me vient de l'être . N'empêche que m'enfermer sur moi-même m'aide à me remettre en question, à prendre un peu de recul vis à vis des faits, bref ça me permet de mieux me connaitre .C'est quand un nuage de pensées noires commence à envahir mon esprit, qu'une étincelle d'espoir jaillit à sa surface pour ne laisser place qu'à un bonheur, certes momentané, mais reposant .Ces quelques minutes de joie, dues à de simples illusions, brisent les obstacles fictifs que j'ai moi-même inventé, laissent échapper une pluie d'idées roses, rafraichissant ainsi une âme, à un instant antérieur, envahie par la sècheresse . Je me relève plus forte qu'avant, et ce n'est qu'en ces moments que je pense clairement à "lui" , à celui qui est susceptible de faire durer plus longtemps mes instants de joie, d'en faire une éternité . Des rêves qui prennent naissance dans mon esprit me semblent interminables, c'est de là où je puise mon inspiration . J'y erre ... je m'y perds ... puis, à un moment donné, comme par malchance, la réalité frappe à ma porte, et je me sens hélas, trahie, obligée de revenir sur terre ...
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lundi 9 juin 2008

Si seulement je pouvais faire abstraction au temps ...!

J'aurais aimé vivre sur une ile lointaine, inhabitée, où la notion du temps n'existe pas encore ... Vivre au jour le jour sans se soucier du lendemain, et sans avoir à évoquer le passé . Conjuguer tout au présent sans contraintes ni préjugés, se détacher enfin du regard cynique de l'autre, et étouffer toute ambition obsessionnelle ... Juste partir loin d'ici , très loin , être souveraine de mon petit coin sans avoir à me creuser la tête pour me justifier , pouvoir balayer pour de bon toute pensée parasite qui essayerait de s'incruster dans mon cerveau ... J'aurais voulu m'enfuir de ce monde où le mal domine sous toutes ses formes possibles. Je n'aurai plus à défier les aiguilles de la montre et me forcer à aller contre-courant ... Comme le conditionnel est magique ! Ce mode de conjugaison est tellement flexible que juste en l'évoquant, il ouvre déjà les brèches de l'impossible, tout devient à la portée, tout devient ,soudain, faisable ... Dans ces chimères, quoique temporaires, mon âme se noie dans des océans de projets qui n'ont le droit de se concrétiser que dans ma pensée, des moments fous d'espoir me font même oublier qui je suis vraiment .Toutes mes réflexions noires s'évaporent en un clin d'œil ! Ce n'est que dans mes rêves que mon âme a enfin droit à la sérénité, je me bas sans cesse pour faire durer ses rêves utopiques, j'ai beau essayer, en vain ... On dirait que, si le monde que je me crée se détache de la notion temporelle, l'instant conçu pour ces rêves, lui, n'est autre qu'un intervalle limité qui obéit à la loi de la nature ... Le temps est ainsi, omniprésent pour contrecarrer mes voluptueuses et douloureuses chimères .
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